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Le livre de la jungle


LangueAnglais
GenreFilm d’animation
Dir. MusicalTerry Gilkyson, Les frères Sherman
ProducteurWalt Disney Pictures
Durée78 mn

Bande originale

La Patrouille des éléphants
Il en faut peu pour être heureux
Être un homme comme vous
Aie confiance
C’est ça l’amitié
Ma maison sous le chaume

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Fiche IMDB
Page Wikipedia
La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 29 décembre 2015

Note :
(5/10)

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Les sept nains ont fait le tour du monde avec Blanche-Neige. Et depuis, Disney pose régulièrement ses valises sur différents coins du globe. Il y a eu la savane avec Le roi lion, l’Angleterre avec Robin des Bois, la Grèce antique avec Hercule, et même l’Atlantide !
Il semblait logique que l’Inde fasse partie du tableau, à un moment ou à un autre. Le dessin animé en question, c’est donc Le livre de la jungle, adapté du roman de Rudyard Kipling paru en 1894.

Mowgli est un petit garçon qui a été élevé par une famille de loups, dans la jungle. Un jour, le tigre Shere Khan, le tueur d’homme, est de retour, et il faut mettre Mowgli à l’abri en le renvoyant chez les siens. La panthère noire Bagheera se charge de la mission et escorte le garçon rétif. Mais les rencontres se multiplient.

Disney, Bollywood et l’hypothèse de convergence

Je ne me lancerai pas dans une énumération des messages distillés ici et là dans le film, car il y a bien assez de thèses et de dissertations sur le sujet dès que l’on parle de Disney. Raté pour ceux qui pensaient trouver ici quelque chose sur le complot des francs-maçons. Je vais plutôt partir sur le fantasme exotique et sur ce qui rapproche le dessin animé du cinéma indien. Si si. De manière générale, il y a des points communs forts entre Bollywood et Disney. Cependant, je pense que la plupart d’entre vous a déjà fait le lien.

  • Tant qu’il n’y a pas de happy end, c’est que le film n’est pas fini. Quitte à prendre quelques libertés avec l’histoire d’origine. Pas vrai Quasimodo ?
  • Et puis ils chantent tous, tout le temps. Que ce soit pour faire évoluer l’histoire ou révéler les sentiments des personnages.

L’Inde, la vraie.
Ou pas.

Au premier abord, on ne relie pas Le livre de la jungle à l’Inde. D’abord parce que la quasi totalité des personnages sont des animaux. Ensuite, parce que le seul humain de l’histoire s’appelle Mowgli et qu’on n’a jamais entendu Amitabh, SRK, Salman, Aamir ou Raj porter un tel prénom dans aucun de leurs films.

Bien sûr, Le livre de la jungle montre une facette différente de l’Inde, par rapport au cinéma indien que nous connaissons sur Fantastikindia. Le cadre, c’est la jungle. Un endroit où l’homme n’est pas le bienvenu. D’ailleurs, je vais revenir sur ce que j’ai dit plus haut : il y a des films qui montrent un peu ce décor. Vous voulez qu’on parle de Kaal ou de Roar ? Non, la jungle n’est pas faite pour l’Homme. Elle lui est hostile. Le but du dessin animé, c’est bien de ramener Mowgli dans le monde des humains, le village.

On notera que Le livre de la jungle n’est pas une histoire localement rattachée à l’Inde comme Mulan l’est pour la Chine. Disney a choisi le roman d’un britannique comme ce fut le cas plus tard pour Tarzan et l’Afrique. Bon, Rudyard Kipling, l’auteur des deux livres à l’origine du dessin animé (Le livre de la jungle et Le second livre de la jungle), a quand même vécu six ans en Inde, mais ce n’est pas pareil.
Pourtant imaginez le Ramayana version Disney ! Ceci dit, le studio a produit Arjun le prince guerrier, une adaptation du Mahabaratha, sortie récemment en DVD en France. Mais nous ne sommes pas dans ce qu’on appelle "les classiques Disney", contrairement au Livre de la jungle.

Un ensemble décousu de scènes cultes

Même s’il n’est pas, et de loin, mon Disney préféré, Le livre de la jungle regorge de scènes cultes. Celles-ci sont d’autant plus drôles que les interprètes en sont souvent les animaux à qui l’on a donné des sentiments humains, grande spécialité de Disney, et qu’il est très facile pour les enfants de s’y projeter. Ainsi, Baloo - qui n’était pas l’animal le plus important de l’histoire - est passé à la postérité avec son célèbre "il en faut peu pour être heureux", que l’on fredonne pour se convaincre que cette énième paire d’escarpins n’est pas nécessaire à notre survie (et ce serait même nuisible à celle de notre portefeuille). Il dépasse en notoriété le méchant Shere Khan, dont on a surtout retenu le nom, et qui, dans la catégorie félin, est détrôné par Scar du Roi Lion.

C’est pourtant le tigre qui permet le plus de se rattacher à l’Inde car il en est l’un des emblèmes. On associe moins la panthère noire et l’ours à cette région du monde, mais comme les autres animaux que l’on croise, ils y sont bien présents. Les éléphants ont également une saveur indienne, bien que sous une ambiance coloniale. Qui n’a pas essayé, enfant, comme Mowgli, d’imiter la patrouille des éléphants ? Et une deux, une, deux… Autre moment d’anthologie, le roi Louie qui chante "être un homme comme vous" dans les ruines d’un palais indien envahies par la végétation. De quoi faire revenir en vous des rêves d’archéologue bien enfouis.

Le Livre de la jungle est donc bien sympathique à regarder avec les enfants, mais il est possible de se déconnecter de cette histoire qui ressemble davantage à une suite de scénettes. Si vous voulez rire en famille devant un Disney animalier un peu consistant, je conseille plutôt de vous pencher sur Robin des Bois. Certains graphismes de personnages sont très proches, mais il y a vraiment quelque chose en plus. Même si on passe de l’Inde à l’Angleterre.

Le casting Bollywood

Et comme Disney est actuellement en train d’adapter la plupart de ses dessins animés en films live, une nouvelle version du Livre de la Jungle sortira dans les salles en avril 2016. Cet article serait donc, à mon sens, incomplet si je ne vous proposais pas un casting "Bollywood" pour ce film. Il faut bien sûr laisser libre cours à son imagination, rajeunir un peu Ranveer Singh, ressusciter Amrish Puri, etc. Enfin, n’hésitez pas à proposer d’autres noms dans la partie commentaire.

La bande-annonce

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