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Zinda (review)

Traduction : Vivant

Bande originale

Zinda Main Hoon
Har Saans
Ye Hai Meri Kahani
Kya Main Zinda Hoon
Maula (Zinda)
Chal Rahi Hai Saanse
Har Saans (Black Mamba Mix)

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Laurent - le 1er juin 2006

Note :
(4.5/10)

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Depuis quelque temps, la Thaïlande est devenue l’un des pays préférés des réalisateurs indiens (Murder, plus récemment Ek Ajnabee et Family), en raison du faible coût de production des films là-bas. Cet environnement exotique est la seule nouveauté majeure de Zinda par rapport à Old Boy, l’excellent thriller coréen de 2003 dont il est le remake fidèle. On n’est donc pas étonné d’apprendre que c’est le duo Sanjay Dutt / Sanjay Gupta qui est aux commandes, déjà responsable de remakes à succès comme Kaante, qui reprenait une grande partie de Reservoir Dogs.

Et c’est là le principal problème : Zinda est avant tout une pâle copie de l’original. Non que ce film soit sans qualités : cette histoire d’un homme séquestré mystérieusement pendant 14 ans qui cherche à se venger est extrêmement crue, sombre, violente, et même gore pour un film produit à Bombay ; mais tout cela reste bien conventionnel par rapport à l’explosif Old Boy, qui avait une énergie hors du commun. De plus, Sanjay Gupta semble vouer un respect servile à son modèle coréen, plagiant à plusieurs reprises la mise en scène originale de Park Chan-Wook (par exemple le plan où le héros passe la tête par l’ouverture au bas de la porte de sa « cellule », cadrée de la même façon), ce qui donne lieu à un florilège de passages obligés qui frôlent parfois le film expérimental, notamment le fameux plan-séquence de bagarre, repris de manière improbable et titubante.

Cependant, si l’on met hors-jeu le quasi-inégalable Old Boy, Zinda bénéficie tout de même du savoir-faire de Gupta, qui sait encore une fois imprimer son style sophistiqué aux images. Son film a quelques flottements, mais il a le bon goût de ne pas insérer des chansons dans cette sombre histoire (encouragé, il faut le dire, par le succès récent de films sans chanson comme Black ou Sarkar). Enfin, le casting est plutôt convaincant : John Abraham est maintenant un habitué de ces personnages de « beaux méchants ténébreux », et l’énergique Sanjay Dutt est une fois de plus crédible dans un rôle très physique (la séquence où il est enfermé vaut le détour).

Au final, Zinda est une nouvelle version expurgée et laborieuse d’Old Boy, un curieux exercice de style qui n’a guère d’intérêt que pour les fans des acteurs ; mieux vaut revoir le film coréen, ou bien Musafir, le remake réussi de U-Turn réalisé par la même équipe.

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