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Waqt (1965)

Traduction : Temps

Bande originale

Maine Ek Khwab Sa Dekha Hai
Chehre Pe Khushi Chha Jaati Hai
Ae Meri Zohra Jabeen
Hum Jab Simat Ke
Waqt Se Din Raat Aur
Kaun Aaya
Din Hai Bahar Ke
Aage Bhi Na Jaane Tu

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La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 19 janvier 2016

Note :
(4/10)

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Le riche Lala Kedarnath Prasenta (Balraj Sahni) a trois fils et en est très fier. Trop même, d’après l’astrologue qui lui conseille de rester humble. Mais le commerçant monte des plans sur la comète pour augmenter encore sa prospérité quand un tremblement de terre emporte sa famille loin de lui et détruit ses biens. Tous sont séparés et finissent par se croiser des années plus tard.

Il ne faut pas confondre ce film de 1965 avec celui de 2005 du même nom, qui réunit Amitabh Bachchan et Akshay Kumar. Ici aussi on parle d’amour et de famille. Mais surtout de la famille. Tout tourne autour de trois frères qui ont été séparés par un événement tragique – ici, il s’agit d’une ville de carton-pâte détruite par les dieux offensés. Quiproquos, mauvais timing, photo providentielle, révélations chocs, tous les ingrédients sont réunis pour séparer puis rassembler cette famille. Et le spectateur attend la happy end. Ce schéma sera repris à de nombreuses reprises par la suite, dans différents registres. Il y a bien sûr Yaadon Ki Baaraat, mais le film plus drôle est sans aucun doute Amar Akbar Anthony. Ce dernier assume totalement le côté un peu grotesque de ses situations (la chanson titre en est le meilleur exemple) quand Waqt se veut résolument plus dramatique.Tout va bien jusqu’à ce qu’on se retrouve confronté à ce que j’estime être un gros problème dans le scénario [1]. En effet (attention spoiler), la raison qui emmène tous ces gens au tribunal est totalement bancale ou alors c’est qu’il n’existe pas de concept de légitime défense en Inde.

Bon, que vous dire à propos de ce film très long et qu’en retient-on ? Je serais tentée de dire « pas grand-chose » car ni le rythme ni les situations ne m’ont embarquée comme cela a pu être le cas avec d’autres fresques familiales. J’ai déjà cité Amar Akbar Anthony, mais il y a aussi La famille indienne ou Hum Saath Saath Hain. Alors je vais laisser parler mon moi sarcastique et vous offrir quelques moralités que délivre Waqt. Mauvaise foi en vue.

  1. Même si tu as un diplôme d’ingénieur, sans un papa riche, tu finiras chauffeur.
  2. Peut importent ton éducation et tes manières, c’est la famille où tu es né qui intéresse tes futurs beaux-parents.
  3. Si tu as été séparé de ta famille par un tremblement de terre, des inondations, la prison et la vie, tu finiras un jour par la retrouver. Même sans Twitter.
  4. Et pour finir, souviens-toi de ta mythologie grecque et ne provoque pas les dieux, ça finira toujours par te retomber sur le coin de la figure.

Il fallait s’y attendre, les films de Yash Chopra et moi, cela ne fonctionne pas souvent (Chandni est à ce jour l’exception), et pourtant j’essaye, comme le montre cet article. Lorsqu’il réalise Waqt, Yash Chopra n’est pas encore à son compte et Yash Raj Films n’existe pas. En fait, Waqt est réalisé pour le compte de son producteur de grand frère, B.R. Chopra. Il a déjà réalisé quelques films dont le premier, Dhool Ka Phool, avait plutôt bien marché, mais Waqt le porte à un autre niveau et lui apporte la reconnaissance du milieu et du public, ainsi qu’un Filmfare Award de meilleur réalisateur. Le premier. Il y a deux éléments souvent pointés comme étant novateurs dans le film. Le premier est le mode de vie qui est représenté. Celui des classes aisées indiennes qui copient les codes occidentaux : vont à la piscine (oui, ces dames en maillots de bain !), jouent au badminton, font des courses de voitures comme Tony Curtis et Roger Moore et peuvent garer un avion dans le salon. Waqt, c’est aussi l’un des premiers films rassemblant autant de grands noms du cinéma indien. Et déjà il montre un triangle amoureux, la signature du réalisateur.

Côté acteurs donc, Shashi Kapoor a l’un de ses premiers rôles d’adulte à Bollywood, après avoir joué les personnages enfants de son frère Raj. Mais il est le frère qui a le rôle le moins intense dans l’histoire. On s’intéresse davantage à Raj Kumar et Sunil Dutt qui avaient joués tous les deux dans Mother India, mais sans toutefois y partager de scène commune. Sadhana est une héroïne sur laquelle je n’ai rien d’autre à dire si ce n’est qu’elle est jolie. C’était pourtant une actrice de renom à cette époque, plus que Sharmilla Tagore, qui elle, est pétillante et le duo qu’elle forme avec Shashi est déjà prometteur. Si le film ne m’a pas convaincu, les acteurs oui. Ils se donnent tous la réplique avec conviction et charment le public.

La musique ne m’a pas non plus laissé un souvenir impérissable, mais tout le monde connait la chanson du début, où le père chante son amour à son épouse : Ae Meri Zohra Jabeen. Enfin, ce film qui a rencontré un grand succès a fait l’objet d’un remake en telugu et d’un autre en malayalam. Pour les inconditionnels de Yash Chopra seulement.

Bande-annonce


[1Marine arrête de faire ch*** Bollywood avec tes remarques

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