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Mr. India


Bande originale

Hawa Hawaii
Karte Hai Hum Pyaar Mr. India Se
Kate Nahi Katate Ye Din Ye Raat
Zindagi Ki Yahin
Zindagi Ki Yahin (Sad)

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La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 5 novembre 2013

Note :
(8/10)

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Marine : Chers lecteurs de Fantastikindia, pour vous j’ai défié l’espace-temps (et mon instinct de survie) afin d’interviewer Mogambo.

Mogambo  : Non, pas juste « Moganbo », mais Mogaaaambo, l’être le plus maléfique de tous les temps, le plus charismatique, le plus emblématique de tous les méchants de l’industrie cinématographique indienne.

Marine : Ah vraiment ? Je pensais que c’était le personnage joué par Amrish Puri dans Diwale Dulhania Le Jayenge.

Mogambo  : Non, lui, à la fin du film, il a un geste sympathique. Alors que moi, je suis mauvais jusqu’au bout.

Marine : C’est vrai. Mais pour nos lecteurs nous allons d’abord présenter l’histoire de ce film…

Mogambo : Cette histoire c’est la mienne, celle de ma prise de pouvoir sur le marché noir de l’Inde afin de contrôler tout le pays de ces misérables morpions. Et de ma quête de l’invisibilité pour asseoir davantage encore mon emprise sur le sous-continent.

Marine : Oui, enfin le titre du film c’est « Mr. India » et non « Mogambo ».

Mogambo : Ça, c’est juste une histoire de droit, le titre avait déjà été utilisé par Clark Gable.

Marine : Ah c’est sûr, ce n’est pas la même séduction. Cependant, pouvez-vous nous parler de cette maison qu’il vous fallait acquérir pour vos trafics, celle près de la plage, où vivaient tous ces gens.

Mogambo : Des avortons voilà tout. Un orphelin devenu adulte qui n’a rien trouvé de mieux que de recueillir tous les enfants abandonnés qu’il rencontrait. Un troupeau qu’il fallait habiller, nourrir et loger et qui vivait à crédit.

Marine : C’est vrai qu’Arun (Anil Kapoor) avait du mal à soutenir financièrement sa générosité, seulement, vous oubliez Seema (Sridevi), la journaliste venue habiter avec eux. Ce qui a quelque peu perturbé vos plans.

Mogambo : Ce qui a contrarié mes plans, c’est qu’Arun se soit procuré le pouvoir d’invisibilité.

Marine : D’ailleurs, à propos de ce pouvoir, cela m’a fait craindre que le film ne soit bourré d’effets spéciaux pas très convaincants. Heureusement ce n’est pas vraiment le cas. Le plus souvent les trucages sont simples et ce qui choque le regard et les oreilles ce sont d’une part votre bain d’acide et vos fusées, et d’autres part le son émis par la statue en or d’Hanuman… qui ressemble plutôt au bruit d’une poêle à frire.

Mogambo : Vous oubliez que le réalisateur est Shekar Kapoor dont c’est le deuxième film après Masoom. Et qu’ensuite il a réalisé Bandit Queen mais aussi Elizabeth (et sa suite) avec Cate Blanchett, des films qui ont très bien marché à l’international. Dans Mr. India, nous avons essayé de faire aussi bien que ce qui se faisait à l’époque.

Marine : C’est vrai que Mr. India lorgne un peu sur James Bond : pour l’humour, l’aspect « inventions loufoques » et surtout pour le méchant, vous. D’ailleurs, on peut vous appliquer ces paroles de Bénabar :

« Il voudrait être un méchant de James Bond
Pour menacer la planète et soumettre le monde
Armé jusqu’aux dents
Dans un repère qu’il imagine
À l’intérieur d’un volcan
Ou dans une base sous-marine ».

Mogambo : C’est à peu près ça, mais je présente mieux que Blofeld. Je ne suis pas très souvent à l’écran, mais il est impossible de m’oublier.

Marine : Certe, et vos actes et vos discours sont également assez marquants. Vos discours parce qu’ils ne sont pas si décalés que ça lorsque vous dites que l’Inde a toujours été sous la coupe des étrangers dès lors que les indiens se battent entre eux à propos de tout : régions, religions, etc. Vos actes, parce que les attentats à la bombes représentent un véritable fléau de l’Inde actuelle.

Mogambo : Et là-dessus, le héros ne peut rien. Il est impuissant face à une bombe. Ce qui fait que le film n’est pas aussi enfantin qu’il n’y parait dans son traitement de l’histoire. C’est un film familial, mais pas naïf car la vie n’est pas rose de toute façon.

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HawaHawai

Marine : Enfin, non seulement le film est devenu un classique, mais c’est également de cas de certaines musiques. Je pense en particulier à Kate Nahin Kat Te _ I love you une superbe chanson d’amour très sensuelle à la mélodie très jolie et entêtante qui est un hit en matière de sari mouillé. Mais il ne faut pas oublier HawaHawai, un des morceaux de danse les plus connus de Sridevi, avec celle de Nagina.

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Kate Nahin Kat Te _ I love you

Mogambo : C’est vrai que Sridevi fait forte impression dans ce film (bien moins que moi par contre). Son numéro de Charlie Chaplin est à ne pas manquer. Elle sait non seulement se montrer espiègle et charmante, mais aussi très entêtée. Dans ce rôle, c’est un peu la Loïs Lane du cinéma indien. Elle aussi journaliste, elle se met dans des situations incroyables pour obtenir un scoop, tout en comptant sur la protection de son super-héros. Heureusement Anil Kapoor n’a pas de collants bleus, car c’est vraiment du plus mauvais goût.

Marine : Vous avez bien un costume inspiré des tenues militaires de la fin du XIXe s. customisé avec des têtes de mort. Enfin à défaut de costume voyant, le héros ne se sépare presque pas de son bob. Chacun son style. Ici, Anil Kapoor est très décontracté et porte très bien son rôle. Quant à la tripoté d’enfants, elle amène de bons moments.

Mogambo : Normal que le reste du casting soit bon, il fallait qu’il soit à ma hauteur.

Marine  : Vu comme ça, évidemment. Pour terminer cette interview, on parle depuis quelques temps d’une suite pour Mr. India, où Anil Kapoor et Sridevi reprendraient leurs rôles avec un nouveau venu : Arjun Kapoor (le fils du producteur, neveu de l’acteur principal et beau-fils de l’actrice). Qu’en pensez-vous ?

Mogambo  : Une suite ? Sans Mogambo ? Impossible !

Marine : Tout est dit.

Mogambo  : Oui. Mogambo Khush Hua.

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