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Dishoom


Bande originale

Sau Tarah Ke
Toh Dishoom
Jaaneman Aah
Ishqa
Subha Hone Na De (Remix) [Dishoom]

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 1er août 2017

Note :
(4/10)

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A 48h de la finale de cricket opposant l’Inde au Pakistan (pour changer), la star indienne Viraj Sharma disparaît. Il a été enlevé et les ravisseurs exigent que la finale, qui a lieu dans un pays du Moyen-Orient, ne soit pas annulée, sinon…
Dans la discrétion, l’officier des forces spéciales Kabir Shergill (John Abraham) doit enquêter, aidé par Junaid (Varun Dhawan) qui travaille pour la police locale.

Passons en revue les acteurs. Varun Dhawan est dans son créneau le plus confortable : celui du jeune chien fou et gentil, face à un John Abraham qui joue les gros bras mais dont le personnage est très loin d’égaler celui du même genre qu’il jouait dans le remake hindi de Kaaka Kaaka : Force. C’est en grande partie dû au registre qui ici est clairement léger. Très léger. Tellement, que le scénario s’est presque envolé dans la stratosphère. On y reviendra très rapidement. Ainsi, John John a les épaules de plus en plus large, mais cela ne lui permet pas de porter ce film très haut.

Le temps où Akshaye Khanna tenait un rôle principal avec succès (Taal), est loin. Ici, c’est un "méchant" de seconde zone, qui fait juste son job. Ni plus. Ni moins. Son second est interprété par Rahul Dev, un abonné aux rôles de méchants sans envergure que l’on a vu récemment dans Vedalam — où Ajith lui laminait joyeusement la figure — ou dans 10 Endrathukulla — où Samantha le mettait à l’amende côté charisme, c’est pour dire. Que dire à part qu’ici aussi, il ne va pas très loin ?

Enfin, quelques actrices viennent ajouter la touche "jolis minois" — mais vraiment rien de plus — : Narkis Fakhri et Parineeti Chopra. Cette dernière joue un item number final, Jaaneman Aah, dont on se serait bien passé : peu intéressant et largement éclipsé par le morceau de Jacqueline Fernandez dont la chanson Sau Tarah Ke vous réveillera encore le lendemain matin. Heureusement que cette dernière, en plus d’être la véritable touche charme du film, est bien le seul personnage un peu sympathique.

Vous cherchez un film au scénario peu exigeant ? N’allez pas plus loin. Pour les soirées où l’on veut changer d’air ou pour les après-midi pluvieuses et maussades, il est parfait. Si on suit l’histoire sans trop s’émouvoir des trop nombreuses coïncidences qui viennent résoudre les impasses où se trouvent les héros ( oh mais bien sûr, c’est ce chien-là), on s’agace parfois de l’élan patriotique qui saupoudre tout cela. Passe encore qu’un champion préfère l’honneur de son pays à la vie, mais qu’un agent de la police de Dubaï déclare ne vivre que pour obéir à Modi… sérieusement, il y a de quoi se faire renvoyer pour moins que cela. Sérieusement, vous imaginez un français travaillant pour la police britannique mais ne vivant que pour servir Emmanuel Valls ?

On retrouve dès le générique de début, la volonté pour Dishoom, de recréer un phénomène : Dhoom. En fait, cela pourrait même commencer dès le titre : il n’y a que deux lettres de différence. On retrouve également dans Toh Dishoom,le clip du début totalement hors sujet avec les deux personnages principaux qui dansent ensemble alors qu’au début de l’histoire ils ne se connaissent pas, entourés de danseurs. Seulement, la chorégraphie est très loin d’un Dhoom again emmené par Hrithik Roshan. Ici aussi nous sommes dans le "grand" banditisme, mais cette fois, on se base davantage sur le duo de flics que sur un méchant charismatique. Dishoom est clairement calibré pour débuter une franchise dont on imagine aisément le début du second opus, rien qu’au final du premier. Les recettes ont-elles été suffisantes pour cela ? Grande question.

Une apparition d’Akshay Kumar, dans une version étrange du John John de José Garcia dans People, est prétexte à faire un clin d’oeil au film qu’il partageait avec John Abraham : Dezi Boys (musique à l’appui) et aussi à un peu d’humour "potache" (version indienne bien sûr… très édulcorée quoi). Ce passage est une référence à l’unique autre réalisation de Rohit Dhawan [1]. Avec deux films au compteur, il est un peu difficile de faire une généralité, mais si on s’y essayait on pourrait dire que fiston a repris le flambeau de papa : proposer des films peu exigeants et dont le seul but est de divertir : muscles, jolies filles et gags.
Mais osons le dire, c’est quand même plus digeste qu’un Mujhse Shaadi Karogi ou un Dulhan Hum Le Jayenge. Peut-être que la troisième génération fera mieux ?

La bande-annonce


[1Dezi Boys en 2011.

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