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Bollywood, ce n’est plus une mode

Publié dimanche 26 juin 2005
Dernière modification lundi 27 juin 2005
Edito lu 363 fois

Par Athama

C’est fait ! Bollywood n’est plus une mode, car une mode ne durerait pas si longtemps ! On avait dit cela du cinéma de Hong Kong et, après 30 ans, ce dernier est toujours là. Il rayonne aux côtés de ses voisins japonais, coréens et thaïlandais. Bollywood suit le même parcours, mais bénéficie des nouvelles technologies de l’information pour se faire connaître ! Fort de ce constat, Bodega Films mise gros sur Swades. Trente écrans sont consacrés à ce film, l’équivalent de la sortie de Lagaan ! Il est temps de prouver que nous aimons Bollywood. Tous dans vos salles, et au galop !

Avec Bollywood qui se développe de plus en plus, on serait amenés à se poser la question : dans combien de temps les faux DVD vont-ils disparaître ? Certains prévoient que cela arrivera dans six mois. Néanmoins, si on compare au Paris 13, aujourd’hui, on ne trouve là-bas presque plus de faux, et cela a pris quelque cinq ans. Il faut noter que les Chinois du Paris 13 ont davantage le souci de vendre l’original que la copie et que leurs clients sont surtout les Français « occidentaux ». La majorité des jeunes Asiatiques s’en « tamponnent » de leur cinéma même si, ces dernières années, à cause de la popularité grandissante de ce cinéma en Occident, ils se sont sentis obligés de le redécouvrir… et d’éprouver quelque part une certaine fierté. Du côté indien, ce n’est pas la même chose. Il n’y a pas eu de rupture entre le jeune public et son cinéma. L’implantation et l’évolution du cinéma Bollywood (un jour Kollywood) en France ou au Québec devront compter avant tout sur les NRI… Ceux-là, avec l’aide des fans de tout horizon pourront relever des défis. L’exemple des tournages de films à Lyon devrait inciter Paris à accueillir les artistes bollywoodiens. C’est à nous aussi de travailler pour que cela se produise.

En cette fin de juin, après la visite d’Ashutosh Gowariker, le public parisien sera honoré de la présence de Stanley Kwan, mais surtout de l’empereur de l’élastique cascade, connu de tous sous le nom de Jackie Chan. Du côté de l’Asie de l’est, FanTasia s’ouvre au Québec avec une programmation asiatique en demi-teinte, et les dix films Bollywood promis en 2003 ne sont toujours pas au programme. La part de H.K. diminue d’année en année, et la Corée inexistante auparavant montre son dynamisme avec pas moins de 15 films (!). Deux rédacteurs de Fantastikasia (Dahlia et Jesse) couvriront ce plus grand festival cinéma de genre en Amérique (90 films - je vous rassure, la moitié des longs métrages ne sont pas asiatiques) ! Plus près de la France, l’Asie s’ancre en suisse et plus particulière au NIFFF (Neuchâtel International Fantastic Film Festival) où nos deux rédacteurs chanceux (Wolverine et Mercano Boy) vont nous rapporter plein bonnes choses, à ne pas en douter ! Et pour les Parisiens, le Forum des images (Rencontres internationales de cinéma à Paris) ne les oubliera pas non plus…

Quant à l’évolution du site, que nous avions abordée dans le dernier édito, Fantastikasia prend son envol. Et veuillez ne pas nous associer à ICE qui possède sa voie propre. Même si nous avons cheminé un peu avec ICE, pratiquement tous les membres de Fantastikasia n’y sont plus depuis janvier. Nous respectons cette association et nous la soutiendrons dans toutes ses initiatives pour promouvoir le cinéma indien. De notre côté, nous aimerions tracer notre propre démarcation. Nous possédons une vision communautaire de cette passion pour les cinémas d’Asie, et notamment le cinéma indien, où chaque lecteur de fantastikasia peut, au détour de sa plume ou de son action, devenir acteur de la promotion du cinéma asiatique. Nous sommes persuadés que par la passion nous pourrons faire bouger les choses. Les distributeurs de films jouent évidemment sur cette passion. Mais une passion fugitive n’installe pas un genre de cinéma dans un pays… Le coup de foudre, si on ne l’entretient pas, se meurt. C’est là que Fantastikasia intervient. De précurseurs nous devenons docteurs et prodiguons nos bons soins réguliers afin que votre source de passion ne se tarisse pas.

Concrètement, petit à petit, de nouveaux membres se joignent, au sein de notre équipe et sur le site. Tout à fait réjouissant. Cette joie est renforcée par la sollicitation de plus en plus active de notre soutien par d’autres acteurs autour de Bollywood (boutiques, sites, presse…). Les prochains mois, vous verrez probablement quelles sont les personnes ou structures qui ont tenté une approche et à qui nous avons accordé notre confiance. Néanmoins, nous devrions faire montre de plus d’ambition, c’est-à-dire plutôt que d’être courtisés, nous devrions partir à la conquête de nouveaux partenaires et, pourquoi pas, frapper aux portes des puissants. Si quelques-uns d’entre vous pensent que nous délaissons les autres cinémas asiatiques, ce n’est pas tout à fait vrai même si dans la réalité, on constate de plus en plus de textes sur le cinéma indien. C’est parce qu’il y a de plus en plus de rédacteurs Bollywood. D’où les mises à jour successives. Pourtant, nous essayerons le plus possible de garder un œil grand ouvert sur les autres cinémas asiatiques. Les cinéphiles modernes sont ouverts à tout genre et tout pays. Nos lecteurs ainsi que nos rédacteurs font partie de cette « race » d’amoureux du cinéma.

Il ne me reste plus qu’à souhaiter de très bonnes vacances. Reposez-vous et reprenez des forces, la reprise risque d’être très musclée.

JPEG - 17.2 kio
Pas moins de 30 copies, la plus grosse sortie après Devdas et Lagaan

Statistiques Fantastikasia :
Visites janvier/avril/mai : 58.693/79.992 /92.740
Pages vues janvier/avril/mai : 184.298/359.798/396.522

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