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Anjaathey

Traduction : N'hésite pas...

LangueTamoul
GenrePolar
Dir. PhotoMahesh Muthuswami
ActeursNarain, Prasanna Venkatesan, Ajmal Ameer, Vijayalakshmi
Dir. MusicalSundar C. Babu
ParoliersKabilan, Bharathiyar, Priyan
ChanteursMysskin, Naveen Madhava, Swetha, Sundar C. Babu
ProducteurNemichand
Durée192 mn

Bande originale

Atcham Thavir
Good Vs Evil Theme
Kannadasan Karaikudi
Kathaala Kannaala
Love Theme 1
Veenai adi Nee Enakku Cello Version
Veenai adi Nee Enakku
Veenai adi Nee Enakku (instrumental)
Manasukkul Manasukkul
Love Theme 2

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Fiche IMDB
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La critique de Fantastikindia

Par Kendra - le 10 novembre 2008

Note :
(4.5/10)

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Comment résumer une intrigue aux multiples rebondissements… Pas facile, présentons alors les différents personnages, expliquons brièvement leurs relations et peut-être obtiendrons-nous ce qui s’en rapproche le plus.
Le noyau principal, le coeur d’Anjaathey c’est l’amitié entre Satya et Kiruba. Fils de policiers tous deux, habitant la même colonie, voilà les deux seules choses qui les lient. Autant Kiruba est honnête, droit, ayant un but dans la vie, réussir le concours de Sub-Inspector ; autant Satya est un petit voyou qui traîne avec sa bande. Le jour où Satya, grâce à la corruption, devient SI et Kiruba, malgrè son intelligence et sa détermination, échoue, les relations entre les deux amis vont sensiblement se dégrader.
Autour d’eux, leurs familles respectives, avec la soeur de Kiruba amoureuse en secret de Satya, leurs amis, dont un petit trublion à un bras dont on devine la fin si on a vu plus d’un film policier dans notre vie, et bien entendu, des méchants. Oui, parce qu’on ne peut se contenter d’un seul : Loganathan et Daya sont associés dans un business d’enlèvement de filles de personnes influentes.
Les routes vont se croiser, mais c’est surtout à la transformation de Satya en un homme intègre que nous assisterons.

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Une si belle amitié

Anjaathey représente un certain renouveau dans le cinéma tamoul mais peut se révéler une expérience pénible pour le spectateur. En effet, le film est bien loin de tenir toutes ses promesses, et fait preuve d’un amateurisme effroyable sur le plan du montage. Rarement j’ai été aussi mal à l’aise face à un film, venant même à douter de la qualité de mon DVD. Certaines scènes s’enchaînent sans aucun rapport, les coupes sont directes et bien trop visibles, du mauvais travail en somme… Sans parler de la longueur du film, qui dépasse les trois heures, fait exceptionnellement rare dans les industries du sud…
Amateurisme d’un côté et désir d’imposer une "patte" raté de l’autre. En effet, Mysskin tente d’imposer son style, sa manière de raconter une histoire et surtout de filmer. Si la plupart de ses idées ne sont pas mauvaises en soit, elles sont dans l’ensemble mal amenées. En vrac, les changements progressifs de Satya amenés par des jeux de lumière, un sbire de Daya dont on ne voit jamais le visage, puis tout une scène chargée de tension filmée au ras du sol. On ne voit donc que les pieds des protagonistes pendant presque cinq minutes…

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une scène intense chargée en émotion

Venons-en aux acteurs. Si Narain est plutôt bon dans son rôle, ce n’est pas sa meilleure prestation, ni celle du film d’ailleurs. Un peu trop de surjeu parfois pour celui qui n’est pas vraiment taillé pour un rôle pareil, notamment dans les scènes qui demandent de l’émotion, dans lesquelles il reste de marbre. La grande révélation d’Anjaathey, c’est Ajmal Ameer qui campe Kiruba. Pour un premier rôle, il marque les esprits en insufflant toujours de la nuance à son personnage. Honnête oui, mais qui adore et pardonne les écarts de son meilleur ami. Voyou oui, mais qui se rend vite compte du cercle vicieux dans lequel il est entré par esprit de vengeance. Ajmal est un acteur à suivre, pour ses capacités que l’on entrevoit clairement ici, et pour son parcours inhabituel : le jeune homme était médecin en Ukraine et a décidé de rentrer dans la mère patrie afin de tenter sa chance dans une carrière qui le passionne.
Vijayalakshmi, que l’on a pu découvrir dans l’excellent Chennai 600028, est totalement sous-exploitée, son rôle semble avoir été écrit à la va-vite, histoire d’introduire une vague histoire d’amour (absolument pas développée). Les femmes n’ont pas vraiment leur place dans le monde masculin de la police et des gangs, à part celui de faire-valoir. Mysskin tente même de faire passer un message, qui nous passe bien au-dessus, en dotant son méchant Daya d’un penchant pour les jeunes filles extrêmement dérangeant.
En parlant de Daya, c’est Prasanna dans un contre-emploi total qui a hérité du cadeau. L’acteur n’est pas à l’aise dans ce rôle de pervers, cela se ressent, qui plus est on l’a affublé d’une perruque ridicule, censée mettre l’emphase sur son côté malsain. Loin de l’aider à assumer ce personnage, la perruque capte notre regard et on passe plus de temps à se demander comment elle tient et si elle peut s’envoler quand il court, plutôt qu’à craindre Daya.

Trois heures peuvent paraître bien longues lorsqu’une histoire est mal développée, surtout quand elle n’est pas entrecoupée par les 6 traditionnelles chansons. Anjaathey n’en compte que trois, dont deux pures réussites. Laissons de côté la chanson "romantique" mise là pour satisfaire les producteurs, dont l’originalité réside en ses multiples pauses pour que le récit avance. Kannadasan Karaikkudi et Kathazha Kannala sont deux purs délices, que ce soit dans les paroles, acides à souhait pour la première que dans sa légèreté pour la seconde.

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La danse dite de Superman

En conclusion, un film raté, qui partait pourtant avec une longueur d’avance (sans mauvais jeu de mot), avec son idée principale d’explorer la descente aux enfers d’un saint et la rédemption d’un voyou, mais gâché par des détours trop nombreux dans l’histoire et un travail de montage inachevé.
Malgré tout Anjaathey a rencontré un franc succès au Tamil Nadu, se classant parmi les hits de l’année. A voir pour se faire une idée mais avec la télécommande sous la main pour éviter de s’endormir…

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