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Alaipayuthey

Traduction : Des vagues qui vont et viennent

Bande originale

Endendrum Punnagai
Pachchai Nirame
Kadhal Sadugudu
Evano Oruvan
Alaipayuthey
Snehithane Snehithane
Maangalyam
Yaro Yarodi
September Madham
Snehithane Snehithane II

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La critique de Fantastikindia

Par Maïdhili, Maguy - le 27 janvier 2006

Note :
(8.5/10)

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Karthik et Shakti s’aiment. Lui est issu d’une famille aisée. Elle vient d’un milieu modeste. Sachant que leurs familles s’opposeraient à leur mariage, nos deux amoureux décident d’unir leur destin secrètement tout en continuant à habiter séparément, chacun chez ses parents. Un jour, Shakti se voit toutefois contrainte de dévoiler la vérité. Les deux jeunes mariés sont mis à la porte de leur domicile respectif.

Avis de Maidhili : Alaipayuthey signifie « vagues », le titre semble nous dire que l’existence est constituée d’événements qui sont autant de vagues. Effectivement, Mani Ratnam tout au long du film utilise à souhait le flash-back, effectue des va-et-vient incessants, tels des vagues sur la plage, entre le passé et le présent.
Alaipayuthey raconte la vie de deux jeunes gens, un garçon et une fille, ou plutôt un jeune homme et une jeune fille, car nos héros sont plutôt matures, assez éloignés du style « BD » de Hum Tum.

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Karthik : "Jzze st’aimes schérie !" Shakti : "Cause toujours tu m’intéresses"

Dès le début du film, le spectateur est totalement immergé dans le présent : Karthik, joué par Madhavan, attend sur le quai le retour de son épouse Shakti, incarnée par Shalini. Que va-t-il donc se passer ?
Mais avant même de nous répondre, Mani Ratnam nous surprend par un gigantesque bon en arrière pour nous faire découvrir le passé des héros. Leur première rencontre, le commencement de leur couple. Tout est rose, c’est le temps de la séduction, de l’innocence, de l’innovation… Chacun reste chez papa et maman et poursuit ses études ou cherche un emploi. Pas de mariage arrangé ici, même si le thème est abordé concernant la sœur de Shakti. Pour nos deux tourtereaux, le coup de foudre existe… enfin presque !
Pourtant, lorsque Shakti et Karthik souhaitent se marier, les problèmes surgissent - bien entendu, il fallait bien un peu de drame dans cette vie colorée… d’ailleurs, le clip Pachai nirame, haut en couleurs, la qualifie parfaitement.

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Ah si j’avais eu un poster, je l’aurais certainement mis à la place !!

Alaipayuthey innove sur le thème abordé, contrairement à tant d’autres films - et pour n’en citer que deux, Kadhalika nerum illay et Kandukondain Kandukondain - ici, le mariage n’est pas l’aboutissement tant attendu à la fin de l’histoire. Mani Ratnam met le doigt sur la vie commune d’un couple marié, visant le public jeune de l’Inde, moderne, ouvert d’esprit, qui pourrait se reconnaître dans les personnages interprétés par Shalini et Madhavan.
Mani Ratnam se focalise peu sur le mariage en lui-même, expédié en une demi-chanson ! Il se concentre sur les difficultés vécues ensuite, aussi bien dans la vie privée que dans la vie active, plongeant au cœur des aléas d’une existence partagée entre joies et peines, « Kabhi Khushi Kabhie Gham »… (il n’y a hélas pas de film tamoul avec ce titre).

Ainsi se dessine la vie épisodique du couple, ponctués de thèmes musicaux de notre « plus-que-célèbre » A.R. Rahman, pareil à lui-même, toujours aussi talentueux. Presque toutes les chansons et clips associés sont formidables, agréables autant pour les yeux que pour les oreilles. Pour ma part, la seule chanson pour laquelle j’émettrais des réserves, s’intitule September Matham. Certes, la jolie acrobate accroche le regard, néanmoins la voix d’Asha Bhosle… (sœur de notre Lata…). Cependant, mis à part ce détail minime, j’adore les chansons, musiques, envolées lyriques qui se dégagent du film.
Quant aux acteurs, pour se focaliser sur nos héros, Madhavan fait ici sa première grande apparition, où il est adulé comme il se doit par moult fans ! Sa dulcinée, Shalini, que je trouve charmante, joue un rôle qui lui sied, tour à tour sérieuse, joueuse, cajoleuse, sévère…

Au final, j’ai été très satisfaite et je vous conseille donc ce superbe élément de la « collection gold » de Mani Ratnam, un incontournable : un film léger, romantique, drôle - un grand merci à Vivek toujours aussi hilarant - avec un soupçon de drame (ô doux euphémisme !), des clips entraînants mêlés à des thèmes musicaux envahissants et faciles à fredonner, même à la fin de la projection. A voir entre amis.

Note : 8/10

Avis de Maguy :
Ah, les joies du mariage ! Elles sont quasiment toutes répertoriées dans Alaipayuthey, qui est pour moi l’un des meilleurs films du grand Mani Ratnam. Ce dernier nous brosse au premier abord un portrait assez peu flatteur de cette union sacrée : la routine, les disputes pour des broutilles et l’ennui qui s’installe sans qu’on le veuille… cette image ne donne finalement pas tellement envie de se marier, ce qui peut sembler bizarre pour une production originaire de l’Inde, ce pays qui prône le mariage comme l’événement le plus heureux que peut connaître un être humain dans sa longue vie. C’est cependant un des films tamouls qui incitent le plus le spectateur à se marier, selon moi !

Ce qui séduit avant tout dans Alaipayuthey, c’est son réalisme. Et le réalisme, quand on traite d’amour à Kollywood , se fait assez rare ! Car une fois que les problèmes extérieurs sont résolus (famille, caste, etc…), les amoureux sont sensés la plupart du temps se marier, vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants. Mani Ratnam a choisi de détailler cette période, en adoptant un ton ni trop léger, ni trop lourd, et il est soutenu par un duo Madhavan-Shalini qui sait retenir l’attention du spectateur durant tout le film et qui se prend vraiment au jeu ; d’ailleurs l’alchimie entre les deux protagonistes est si flagrante, qu’on chuchotait à l’époque que le mari de Shalini (Ajith) dans la vie réelle lui a interdit de continuer son métier d’actrice, après avoir vu une scène d’amour dans le film… Mari jaloux ? Encore une chose qui donne tout son charme au mariage !

On a l’impression que Ratnam suit ses héros la caméra sur l’épaule, et que ceux-ci vivent réellement les premières joies et peines du mariage, tellement tout semble vrai. Voir un couple indien « réel », voilà ce que nous propose le réalisateur.
Ce réalisme est loin d’être laid à voir, au contraire, il émeut ou fait rire aux éclats. Et même s’il est parfois, Kollywood oblige, enjolivé par des clips superbes et des chansons enivrantes (A.R. Rahman’s touch), il tient la route du début à la fin.
En bref, Alaipayuthey est à découvrir d’urgence si vous ne l’avez pas encore vu. Il mérite d’être vu et revu, pour le plus grand plaisir de tous nos sens !

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Tournage en plein soleil !

Note : 8.5/10

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